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Découvrez les deux placements préférés des Français

Le livret A et le livret de développement durable et solidaire ou LDDS ont le vent en poupe. La collecte de ces produits d’épargne réglementée est en hausse : 35.2 milliards € en 2020 contre 16.6 milliards l’année précédente. Le record en termes de collecte remonte à 2012, une année où les placements ont engrangés pas moins de 49 milliards €.

Découvrez les deux placements préférés des Français

La part belle aux produits d’épargne réglementée

Sans surprise, les deux placements que les épargnants français plébiscitent font partie de la grande famille de l’épargne réglementée. L’appellation en dit long sur cette catégorie de placements : les comptes et livrets fonctionnent selon les conditions établies par les pouvoirs publics – leurs intérêts sont par exemple exonérés d’impôt. Cela s’applique au livret A et au LDDS mais également au livret jeune, au livret bleu ou encore au livret d’épargne populaire.

Livret A et LDDS : points communs et différences

Outre le fait qu’il s’agisse de deux produits d’épargne réglementée, quelques points communs intéressants méritent d’être soulignés. Ainsi, pour l’un et l’autre, l’épargnant peut réaliser gratuitement n’importe quelle opération (ouverture, dépôt, retrait, virement…) A cela s’ajoute une fiscalité attractive, les intérêts étant exonérés de l’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. La sécurité des placements entre aussi en ligne de compte. En effet, l’Etat se porte garant à 100 % des fonds épargnés dans un livret A ou un LDDS – personne ne perd son argent même en cas de faillite de la banque dans laquelle le compte a été ouvert. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, en période de crise, la collecte augmente de manière considérable. Les Français y voient des « abris » sûrs pour mettre leur argent, en attendant que la situation s’améliore. L’année 2020 n’échappa pas à la règle.

Mais si ces deux produits d’épargne sont souvent présentés comme de faux jumeaux, c’est parce qu’il y a des différences notables. La première d’entre elles concerne la souscription. Celle-ci est possible, pour le livret A, pour toute personne majeure ou mineure, avec comme seule condition un dépôt de 10 € au minimum à l’ouverture – ou même 1.50 € auprès de la Banque Postale.

L’ouverture d’un LDDS est en principe réservée aux personnes majeures. Il est cependant possible pour un mineur fiscalement domicilié en France s’il remplit certaines conditions. L’intéressé doit notamment avoir ses propres revenus et ne plus être rattaché au foyer fiscal de ses parents ou tuteurs. Pour la souscription au livret, si le législateur n’indique pas de montant de dépôt minimum, les établissements exigent dans la pratique un versement initial de 15 €.

Les deux livrets se distinguent l’un l’autre aussi par les plafonds des placements.

Les dépôts sont plafonnés à 22 950 €, hors intérêts, pour un livret A, et à 76 500 € si le livret appartient à une association. Pour un livret de développement durable et solidaire, les dépôts ne peuvent pas excéder les 12 000 € depuis octobre 2012. Il est tout de même intéressant de relever que ces deux placements sont cumulables. Ainsi, une personne peut en principe placer jusqu’à 34 950 €, hors intérêts.

A noter également que depuis octobre 2020 le détenteur d’un LDDS peut utiliser une partie de son placement pour en faire don au profit d’acteurs de l’économie sociale et solidaire. L’épargnant est libre de choisir entre donner une partie de son capital ou tout ou partie des intérêts. En pratique, il appartient à la banque de lui expliquer les différentes options qui se présentent, notamment en fournissant une liste d’au moins dix entreprises engagées dans l’économie sociale et solidaire. Quand l’épargnant aura sélectionné les entreprises auxquelles il souhaite faire des dons et le montant de ceux-ci, la banque procède au versement directement via le LDDS sans passer par le compte courant. Cette opération n’est pas possible pour le livret A.

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