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Marché immobilier : doit-on s’attendre au pire ?

Alors qu’on s’attendait à l’immobilier exceptionnel au printemps, la pandémie en a décidé autrement. A croire que l’on ne peut plus se projeter dans un contexte de crise sanitaire. Quelles sont donc les perspectives des experts de MeilleursAgents ?

Marché immobilier : doit-on s’attendre au pire ?

Dans les mois à venir, une baisse des prix est à prévoir sur le territoire. Quoi que, la baisse restera modérée, ce qui était le cas lors des pandémies précédentes. En 2003, l’épidémie du SRAS a légèrement impacté les prix, avec un recul de 1,6% à Hong-Kong face aux volumes qui ont chuté de 70%.

Du moins, les répercussions de ce choc ne risquent pas de se répandre dans tout le territoire. Jusqu’ici, les marchés profitent d’une importante réserve de demande de la part des acheteurs. Ceux-ci sont moins impactés sur le plan financier, dont la grande majorité sont des cadres en CDI qui ont la possibilité de poursuivre leur activité en télétravail durant le confinement. Ce qui leur a permis de résister par rapport aux autres. Apparemment, les grandes métropoles françaises ne sont pas concernées par le recul des prix.

Étant donné que la crise du covid-19 a impacté tous les domaines, le marché immobilier n’a pas été épargné. Face à la conjoncture actuelle, il est impossible de prédire l’avenir quant à l’évolution de l’épidémie, ainsi que les incertitudes qui pèsent sur l’économie globale du pays. Il est donc difficile de définir avec exactitude pour l’heure, l’impact à long terme de cette crise sanitaire qui n’est pas prêt de s’estamper. Ainsi, son impact reste flou aussi bien sur les transactions que sur les prix.

La seule certitude du moment est sans doute, le dynamisme du marché observé depuis quelques semaines. Par ailleurs, cela poussait à voir en 2020, un futur cru qui était exceptionnel pour l’immobilier qui est relégué au rang du passé.

En cas de flottement, les experts de Meilleurs Agents tablent sur deux scénarios possibles. Dans la mesure où le gouvernement parvient à maîtriser la pandémie avant l’été, une sortie rapide n’est pas à exclure. Dans ce contexte, toutes les mesures prises par les gouvernements et par la Banque Centrale Européenne portent à croire que le marché immobilier pourra reprendre sans trop de heurts à la rentrée.

Ce qui n’était pas le cas de la crise de 2009 où le moteur de l’économie était sur le point d’exploser, avec un système bancaire assez inquiétant. Du moins, les banques se portent aujourd’hui en bonne santé. En d’autres termes, l’économie est à l’arrêt, et ce, dans le meilleur des cas. Elle pourrait ainsi redémarrer sans trop de séquelles si la situation évolue dans le bon sens. Depuis le début de la crise, différentes mesures de relances budgétaires et fiscales ont été mises en place afin de booster l’économie à la sortie de la pandémie. Des annonces qui doivent réduire la perte de revenu des Français tout naturellement, et dissiper leurs craintes. À cela s’ajoute le plan d’urgence lancé par la BCE qui vise à soutenir les banques à maintenir le robinet de crédit ouvert avec des taux relativement bas. De quoi inciter les Français à contracter des crédits, comme ils le font depuis l’année 2015. D’un point de vu global, le marché immobilier ne peine pas à reprendre sur la fin de l’année 2020, qui sera d’ailleurs soutenu par le report partiel de certains projets. Bien que ceux-ci étaient en attente au printemps avec la nouvelle vague de l’épidémie. Ce serait le meilleur des scénarios selon l’équipe scientifique des Meilleurs Agents.

Toutefois, un autre scénario peut se profiler à l’horizon et se poursuivre sur le long terme. Une situation qui pourrait largement impacter l’économie hexagonale qui sera exposée à trois risques de différentes natures. Tout d’abord, la réapparition du virus n’est pas à exclure avec les variantes, ce qui contraindrait le gouvernement d’instaurer de nouvelles mesures de confinement. La menace suivante qui pèse serait une nouvelle récession, puis, la crise financière. Dans un contexte où la crise sanitaire était appelée à durer, un nouveau pic à l’automne ou au printemps ne fera qu’empirer la situation. Avec des épisodes de confinement qui se multiplient, la perspective d’une reprise va s’éloigner. En plus de cela, plusieurs pans de l’économie se trouvent actuellement en difficulté. De fait, les mesures annoncées risquent de ne pas suffire pour être suffisamment efficaces afin de freiner la paralysie du pays qui affecte bel et bien les administrations.

Les petites entreprises seront les plus touchés par la faillite, d’où la mise en chômage de nombreux salariés, entrainant ainsi l’économie française à la récession. Malgré les efforts fournis par les banques centrales, la crise du covid-19 met à l’épreuve tous les marchés financiers, sans exception. On risque fort alors de se retrouver dans une situation similaire à 2008 où les banques étaient dans l’incapacité de financer l’économie réelle, y compris le marché de l’immobilier. Si ces risques venaient à se concrétiser intégralement ou partiellement, l’hypothèse d’une sortie de crise s’envolerait, car la sortie du tunnel est encore bien loin. En conséquence, on peut s’attendre à une phase de repli qui pourrait s’étaler sur plusieurs années.

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