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L’essor des villes moyennes françaises

La crise sanitaire et le confinement qui s’ensuit vont-ils mettre un terme à la métropolisation et renforcer les villes petites et moyennes ? Ces épisodes ont-ils inversé ou au contraire renforcé l’image que les Français se font des villes moyennes ? Pour répondre à ces questions et explorer la relation des Français avec les villes moyennes, lisez la suite.

L’essor des villes moyennes françaises

Comment définir les « villes moyennes » ?

Nous constatons révèle une réelle difficulté à définir ce qu’est une ville moyenne : près de la moitié des Français estiment qu’une ville moyenne compte moins de 20 000 habitants, alors que l’Institut national de la statistique et des études économiques – INSEE la définit comme ayant entre 20 000 et 200 000 habitants.

Par ailleurs, parmi les habitants des villes moyennes, seulement la moitié d’entre eux ont le sentiment de vivre dans une ville moyenne, 30 % déclarant vivre dans une petite ville et 13 % déclarant vivre dans une grande ville. En revanche, il existe un réel consensus sur les services offerts par les villes moyennes. Ils apparaissent comme des pôles fonctionnels et structurants qui occupent une véritable place dans le cadre urbain français.

Un territoire d’attractivité

L’attractivité des différents quartiers est inversement proportionnelle à leur densité, la campagne s’avérant le lieu de vie idéal pour 56% des Français, contredisant l’idée que les Français associent les villes moyennes au déclin et à l’ennui. Au contraire : ils ont une image très positive de ces villes, 48 ​​% les jugeant plus dynamiques économiquement aujourd’hui qu’il y a dix ans, et 56 % estimant qu’elles sont désormais aussi plus attractives.

Ainsi, les villes moyennes comme Mulhouse, Cenon, Rouen ou Lambersart séduisent les habitants des grandes comme des petites villes en raison de leur statut de villes pivots. Elles conjuguent le meilleur des deux mondes grâce aux opportunités qu’elles offrent. Elles concentrent à la fois les atouts des grandes villes, comme la présence de services publics, de commerces, et l’innovation (44% des habitants des petites villes souhaiteraient vivre dans un grande ville pour vivre dans un lieu plus dynamique), et les avantages des villes plus petites ou de la campagne, comme un coût de la vie plus abordable, des logements plus spacieux et la proximité avec la nature (41 % des citadins aimeraient vivre dans un ville de taille moyenne pour vivre dans un droit plus calme et 33% pour être plus proche de la nature). La proximité avec la nature occupe une place centrale dans les aspirations de tous les Français, 84 % des Français déclarent préférer une maison à un appartement, et 45 % d’entre eux préféreraient une maison de campagne avec jardin s’ils pouvaient en avoir un.

Ces « villes pivots » disposent de nombreux atouts pour développer ou consolider leur statut de territoire d’attractivité, la clé du succès étant ce rôle d’interface entre grandes et petites villes.

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