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Quelques techniques pour avoir des liquidités sans toucher à son patrimoine ou à ses placements

Il peut être tentant de voir dans le patrimoine ou les placements des sources de liquidités que l’on peut utiliser en cas de coup dur. Mais il est important de voir les choses sur le moyen ou long terme. Nous aborderons dans cet article les alternatives pour financer un projet ou pour faire face aux difficultés engendrées par la crise.

Le rachat partiel de l’assurance-vie

Le rachat total d’un contrat d’assurance-vie est une opération risquée à bien des égards. L’alternative la plus intelligente consiste plutôt en un rachat partiel du placement. L’opération, que vous pouvez réaliser de manière ponctuelle ou programmée, sert en effet davantage vos intérêts. Puisque que vous n’allez retirer qu’une partie du capital, le contrat d’assurance-vie continue d’exister, ce qui signifie notamment que le capital restant sera toujours régulièrement revalorisé et que, si vous veniez à décéder, le reste de votre épargne serait versé à vos ayant-droits.

Quelques techniques pour avoir des liquidités sans toucher à son patrimoine ou à ses placements

En ne récupérant qu’une partie de votre placement, vous continuez en outre de bénéficier des avantages fiscaux liés  à l’assurance-vie – le capital n’intègre pas votre succession en cas de décès, ce qui ne serait pas le cas en cas de rachat total de votre épargne. On peut également mentionner le fait que vous pourrez à tout moment effectuer de nouveaux versements – ces derniers seront au demeurant imposables à votre décès en tenant compte de votre âge au moment où vous réalisez lesdits versements.

L’avance sur un contrat d’assurance-vie

L’avance sur contrat d’assurance-vie est un autre moyen efficace d’obtenir un financement tout en préservant votre placement. Pour cela, vous demandez à votre assureur de vous prêter une partie des fonds que  vous épargnés. Bien entendu, il vous faudra remboursera cet emprunt – avec les intérêts – avant la fin du contrat.

L’avance sur contrat d’assurance-vie est une technique que beaucoup utilisent par exemple pour faire face à un problème de trésorerie ou pour réaliser un projet qui leur tient à cœur. La solution est doublement avantageuse dans la mesure où vous obtiendriez votre financement tout en préservant l’antériorité fiscale de votre épargne. En outre, elle vous évide, contrairement au rachat partiel de l’assurance-vie, d’avoir à dégager un produit financier et à vous acquitter d’une taxe au titre des « produits » de votre contrat.

Quelles sont les conditions d’emprunt et à quel montant pouvez-vous prétendre ? En réalité, cela dépend surtout du type de contrat d’assurance-vie dont vous  êtes titulaire. Si vous avez souscrit un contrat multisupport et que vous avez investi en unités de comptes la totalité ou la majorité de votre épargne, vous pouvez emprunter jusqu’à 60 % de la valeur de rachat de votre placement. En revanche, si vous avez souscrit un contrat monosupport ou bien un contrat multisupport mais dont l’épargne est majoritairement investie sur le fonds en euro dudit contrat, il est possible de demander jusqu’à 80 % de la valeur de rachat du placement.

L’avance sur les titres d’un portefeuille boursier

Le krach a causé des pertes conséquences sur le portefeuille boursier de nombreuses personnes. Si, vous aussi, vous êtes dans cette situation, une avance sur titres peut vous aider à remonter la pente. Pour cela, vous demander un prêt personnel in fine, au cours duquel vous remboursez seulement les intérêts ; le règlement du solde se fait en une seule fois, à l’échéance. La banque qui vous accordera cette avance exigera bien entendu une ou des contreparties. Il s’agit en pratique du nantissement de vos avoirs financiers qu’il détient, comme par exemple une assurance-vie ou un PEA.

Débloquer une partie de l’épargne placée sur les contrats Madelin

Cette solution est faite pour les travailleurs indépendants qui, en raison d’une situation exceptionnelle ayant fait baisser leurs revenus, sont donc en droit de débloquer leurs réserves d’épargne retraite sur les fonds Madelin. La mesure, annoncée par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, fait partie de celles que le gouvernement a mises en place pour venir en aide à celles et ceux dont les métiers ont été impactés par les restrictions sanitaires, notamment les confinements.

Réaliser une vente à réméré

La vente à réméré est une solution peu connue. Elle aide pourtant les personnes en situation d’endettement ou faisant face à d’important problèmes de trésorerie à remonter la pente. La solution permet de se passer d’un emprunt bancaire à condition toutefois de posséder un bien immobilier (appartement, maison) ou mobilier (voiture, bijou…).

Une personne possédant un bien immobilier établit avec l’acquéreur un acte de vente en réméré devant notaire. A noter que cette transaction lui donne le droit de racheter la maison ou l’appartement après un certain temps. En pratique, le montant total des dettes du vendeur doit correspondre au maximum à 50 ou 60 % de la valeur réel du bien. Si le vendeur souhaite continuer d’occuper les lieux, il doit convaincre son acquéreur de signer un contrat d’occupation moyennant indemnités.

Quant à la vente en réméré d’un bien mobilier, comme une voiture ou un bijou, il s’agit d’une alternative comparable au prêt sur gage.

Le prêt sur gage chez Ma Tante

Si vous possédez des objets de valeur (œuvre d’art, voiture…) que vous pouvez utiliser comme garantie, vous pouvez demander un prêt sur gage pour financer un projet personnel ou répondre à des problèmes de trésorerie. Quand vous faites votre demande auprès d’un établissement du Crédit Municipal, celui-ci commence bien entendu par évaluer la valeur de l’objet que vous souhaitez mettre en gage. Le montant du crédit que l’organisme vous accordera est généralement compris entre 50 % et 70 % de la valeur de l’objet en question. Le contrat prévoit un délai de remboursement de deux ans dans la majorité des cas. Il indique également certaines informations importantes telles que les intérêts et frais dus ou encore le droit pour l’établissement de vendre le gage en cas de non remboursement de l’emprunt à temps.

Demander de l’aide auprès de la famille ou des amis

La famille est parfois le dernier recours quand aucune autre solution n’est possible. Le don ou le prêt qu’elle accorde est une bouffée d’oxygène parfois inespérée. Le prêt familial est connu pour sa simplicité, le prêteur décidant « discrétionnairement » du montant qu’il souhaite accorder et des conditions de remboursement. La prudence reste tout de même de mise. Il est  notamment recommandé au prêteur de faire signé à son débiteur une lettre de reconnaissance de dette, en particulier si la somme demandée est supérieure à 1 500 €. Pour consolider la sécurité juridique de l’opération, le prêteur devra également enregistrer l’acte auprès de l’administration fiscale – ledit acte est alors opposable aux tiers, notamment le fisc, les proches ou les ayant-droits du débiteur.

Les dons peuvent se faire sous différentes formes. Parmi celles-ci figure la donation-partage. Avec cette formule, on ne tient compte que de la valeur du ou des biens offerts le jour de la donation ; l’option est pratique notamment si l’on souhaite prévenir d’éventuels conflits parmi les proches après la mort du donateur. En fonction du montant ou de la valeur du bien donné, des droits de donation peuvent être dus, appliqués suivant un barème progressif de 5 à 45 %. Il existe néanmoins des abattements dont on peut tirer profit dans le cadre d’une donation au profit d’un enfant. Le premier concerne le don dit de sommes d’argent à hauteur de 31 865 €, et ne s’applique que si le donateur a moins de 80 ans et le bénéficiaire plus de 18 ans. Le deuxième abattement concerne quant à lui les dons à hauteur de 100 000 €. A noter enfin que les abattement ne s’appliquent plus s’ils ont été entièrement utilisés au cours des quinze dernières années.

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