La crise sanitaire engendre l’une des plus importantes crises économiques et sociales que nous ayons connues. Mais à la différence de secteurs comme l’hôtellerie, la restauration ou la culture, l’immobilier est faiblement impacté. Le secteur fait d’ailleurs mieux que résister à la crise, car à la faveur du déconfinement, de l’assouplissement des mesures sanitaires et de la perspective d’une sortie de crise grâce notamment à une montée en puissance de la campagne de vaccination, les transactions repartent, en particulier dans le domaine du locatif. Mais aussi réjouissant soit-il, ce boom va-t-il perdurer même à moyen terme ? Eléments de réponse.
Le boom post-premier confinement
A la faveur du premier déconfinement, entamé en mai 2020, le volume des transactions a sensiblement augmenté. Le nombre de nouveaux projets et de nouvelles annonces postées sur les plates-formes en ligne est si important qu’on ne saurait expliquer ce phénomène par un simple rattrapage des transactions déjà conclues avant le premier confinement. On parle de boom tout simplement parce que le volume des opérations immobilières surpasse largement – de l’ordre de 35 % – celui de l’année précédente. En 2020 donc, les professionnels de l’immobilier ont connu un été on ne peut plus lucratif.
L’attractivité intacte des biens de prestige
La hausse du nombre de transactions est un phénomène qui se répète en pleine pandémie, notamment à la faveur des deux autres déconfinement et d’assouplissements de certaines mesures sanitaires. Il y a beaucoup certes beaucoup d’incertitudes sur les réalités du « monde d’après ». Mais la simple perspective de la sortie de crise suffit amplement à donne encore plus d’élan à l’un des secteurs les plus résilients pendant la pandémie.
La fin du dernier confinement, conjuguée avec une montée en puissance de la campagne de vaccination et au retour progressif des touristes étrangers, ne peut être que bénéfique à l’immobilier, et plus particulièrement à l’immobilier de luxe.
Sur les côtes landaises et basques mais aussi dans les stations huppées des Alpes françaises, les biens de prestige ont gardé, durant maintenant quinze mois de pandémie, toute leur attractivité. Avec les confinements et autres mesures sanitaires, ces résidences étaient des refuges de choix pour de nombreuses familles qui avaient besoin de profiter de cadres apaisants.
La confiance, elle aussi intacte, des acheteurs
La confiance est un élément central sans lequel un secteur économique ne pourrait fonctionner. En l’occurrence, nombreux sont les candidats à l’achat qui profitent des déconfinements, en particulier de celui du printemps 2020, pour reprendre leur projet, illustrant leur confiance dans la stabilité du marché de l’immobilier.
Il n’est guère donc étonnant que les déconfinements, conjugué à d’autres assouplissements de restrictions sanitaires, soient propice à la montée des prix ou à tout le moins à leur stabilisation.
Mais si l’allègement des mesures sanitaires fait des heureux, notamment parmi les restaurateurs ou les professionnels de la culture, les acteurs de l’immobilier, longtemps confiants, gardent un œil sur l’évolution de la pandémie dans les autres pays, en particulier l’Allemagne qui impose de nouvelles mesures restrictives ou encore des pays asiatiques comme Taïwan ou la Corée du Sud qui connaissent une nouvelle flambée épidémie due aux retards dans la campagne vaccinale.
Mais ceux qui investissent dans les biens de prestige, notamment dans les Alpes, peuvent miser sur une différence de taille entre l’effet du premier déconfinement et celui du dernier : la diversité de la demande. En effet, à partir de mai 2020, les résidences de vacances accueillaient essentiellement des familles françaises. Elles s’apprêtent désormais d’autres touristes en provenance d’autres pays européens mais surtout des vacanciers britanniques.