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Crédit immobilier : Quand la crise sanitaire impacte le quotidien des emprunteurs

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En période de crise, les emprunteurs peuvent ne pas avoir les moyens de s’acquitter de leurs mensualités. Avec la crise du au coronavirus, beaucoup ont vu les activités de leurs entreprises baisser, connaissent le chômage partiel quand ils ne sont tout simplement pas mis en chômage technique. Pour celles et ceux qui se retrouvent ainsi dans des situations délicates, la question se pose de savoir s’il est possible de suspendre ou de différer le remboursement du crédit immobilier. Nous faisons le point.

Les pouvoirs publics ont pris un certain nombre de mesures dès le début de la crise pour soutenir les entreprises en difficulté ainsi que les salariés. Parmi celles-ci figure le maintien des salaires pour celles et ceux qui se mettent en arrêt maladie pour garder les enfants ou qui sont en chômage partiel. Pour ces personnes, dont le niveau de vie reste sensiblement le même qu’en période normale, rien, a priori, ne justifierait une suspension du remboursement du crédit immobilier.

La question se pose en revanche pour les personnes ayant connu une baisse d’activité ou de revenu. En principe, ces emprunteurs étaient censés avoir droit à un allègement des charges de leur crédit. La mesure est fondée mais sa mise en œuvre n’est pas simple. La suspension du paiement des mensualités implique pour une banque de concevoir un nouveau tableau d’amortissement pour chaque emprunteur. Or ce procédé peut prendre du temps en raisons des contraintes liées à la pandémie. En d’autres termes, la situation de crise actuelle a pour conséquence l’allongement des délais de traitements des dossiers.

La suspension des échéances est prévue pour certains crédits. La durée de cette suspension varie cependant d’une banque à l’autre. Il est ainsi possible de reporter une à douze mensualités selon les établissements. A noter que ce report peut se faire en une ou plusieurs fois. Quand bien même un emprunteur bénéficierait d’une suspension des échéances, il doit toujours s’acquitter de l’assurance prêt. Il est également important de noter que le report du remboursement du crédit engendre des intérêts.

Pour avoir une idée du « surcoût » engendré par une suspension d’échéances, prenons l’exemple d’un crédit de 200 000 €, obtenu à un taux de 1.5 % il y a deux ans, et remboursable sur vingt ans. Si la banque accorde le report de trois mensualités de 965 € chacune, la durée de remboursement du crédit s’allonge de quatre mois. Au final, l’emprunteur s’acquittera d’un surcoût de 1 000 €.

Mais les banques n’accordent bien évidemment pas le report de mensualités à tout le monde. Pour les personnes  qui n’ont pas accès à cette offre, il y a aussi la modulation d’échéances, que la plupart des établissements intègrent dans leur politique. Avec cette offre, l’emprunteur a droit à une diminution de 10 à 30 % de ses mensualités.

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